10.12.2008

Rencontre avec Olivier Brachet.

Nous sommes heureux de vous annoncer qu'une nouvelle saison reprend pour La fabrique des idées avec, nous l'espérons, de belles surprises à venir pour l'année 2009.

D'ici-là, deux très beaux rendez-vous avec Olivier Brachet tout d'abord, puis avec Claude Burgelin au mois de novembre, avec une nouvelle association partenaire: Les enfants du limon.

Mais voici l'annonce du jour:

La fabrique des idées et la Bibliothèque Municipale de Lyon

ont le plaisir de vous inviter à une rencontre avec

OLIVIER BRACHET

En dialogue avec Jean-Claude Rolland, psychanalyste, et Géraud Manhès, professeur de philosophie.

JEUDI 23 OCTOBRE à 18H30

à la BIBLIOTHÈQUE PART-DIEU
30, boulevard Vivier-Merle

Renseignements au 04 78 62 18 00


Voici le texte de présentation de la soirée paru dans TOPO (avec l'aimable autorisation...) :

Olivier Brachet est issu d’une famille qui est lyonnaise depuis plusieurs générations. Dans cette famille, agir socialement est une habitude. Les jésuites l’ont envoyé alphabétiser des ouvriers algériens à la Guillotière. Son entrée à la fac en septembre 1967 lui a permis de faire ses armes politiques dès sa première année d’université pendant les événements de 68. Il ne s’est jamais engagé dans un parti. Il s’est toujours engagé dans des combats dont les fondements étaient associatifs, par exemple, le Groupe d’Action et de Résistance à la Militarisation (GARM), une sorte de groupe hétéroclite qui a mené des actions assez originales, dont l’occupation du PC atomique du Mont Verdun. Il a ensuite tra vaillé à Économie et Huma nisme jusqu’en 1985, il y dirigeait la revue éponyme, faisait de l’éco nomie urbaine. Il est également entré à l’université comme maître de conférences. À partir des années 90, il s’est investi complètement dans les questions concernant l’asile, les réfugiés et l’immigration, et donc dans Forum Réfugiés. Il en est aujourd’hui le directeur, il est aussi vice-président au Logement du Grand Lyon. La réunion de catholiques (Secours catho - lique, dominicains d’Éveux) et de protestants (Centre Pierre-Valdo) a permis la création à Lyon du premier centre d’accueil de réfugiés de France. Dans les années 70, il s’agissait d’accueillir des victimes de dictatures brunes – Chiliens et Argentins – ou de dictatures rouges – Vietnamiens et Cam - bodgiens. Un changement s’est opéré dans les années 80 avec un nouveau type de réfugiés. Les pouvoirs publics ont réagi très tardivement au fait que, l’immigration de travail étant suspendue, ce sont des Africains issus de pays dans un état pitoyable, en proie à la fois à des dictatures, à des économies défaites et à une violence généralisée, qui se sont mis à arriver. À la fin des années 90, ils étaient 300 000 déboutés de l’asile, cet état de fait a nourri tout le débat sur les sans-papiers. La logique a été d’avoir mis en place pour les réfugiés une procédure d’asile rapide, claire, avec des moyens, et s’articulant sur des directives européennes. Basée àVilleurbanne, mais avec une activité à l’échelon national et inter - national, dotée d’une centaine de permanents, l’association Forum Réfugiés gère l’accueil, la domiciliation et l’hébergement des réfugiés politiques ainsi que toutes sortes de services qui leur sont destinés.


La Fabrique des idées organise à Lyon depuis 2004 des rencontres avec des intellectuels de différentes disciplines invités à retracer leur parcours. L’esprit de ces rencontres vise avant tout à rendre sensibles la cohérence ou les paradoxes d’un itinéraire intellectuel singulier en revenant sur le contexte des années de formation, les options théoriques de travail, les expériences esthétiques et politiques, les influences et les affinités électives, souvent par le recours à l’approche biographique et à la libre association des souvenirs. André Green, Chantal Thomas, Bernard Lahire, Michel de M’Uzan, J.-B. Pontalis, Bernard Ceysson, Marie Didier ont été successivement accueillis. Association nomade, La Fabrique des idées est associée à la librairie Le Bal des Ardents, au théâtre de l’Élysée, au musée des Beaux-Arts et à la Bibliothèque municipale.